VILLES ESTUAIRES + 1M

Résidence artistique à Hambourg et Lisbonne

Le projet « Villes estuaires + 1 M » propose d’interroger l’avenir des villes européennes contemporaines confrontées à l’augmentation du niveau de la mer dans une démarche de prospective urbaine et architecturale. En étudiant, en parcourant et en réinventant Hambourg et Lisbonne avec un même protocole orienté, c’est le portrait d’une ville estuaire européenne résiliente que nous souhaitons esquisser. Ce sont, toutes deux, des villes qui entretiennent un rapport particulier avec leur fleuve. A la fois attirante ou délaissée, économiquement indispensable, l’eau y est aussi une menace. Les risques liés à l’augmentation du niveau de la mer, comme conséquences du changement climatique annoncé, font ainsi resurgir le souvenir des grandes inondations de l’Elbe et du Tage.

Mais quel avenir optimiste pouvons-nous engager?

Pour cela , nous avons décidé de nous rendre sur place à la rencontre de la zone de contact entre l’horizontalité liquide et la verticalité urbaine ou naturelle qui contient le lit des fleuves. Un protocole d’inventaire à partir de parcours méthodiques le long des rives a permis de recueillir une description sensible et multiple des risques d’inondation selon les différentes situations au bord de l’Elbe et du Tage.

La résidence sur le terrain est menée en parallèle de l’écriture d’un mémoire de recherche en architecture sur les + Résilience urbaine.

+ Carnet de résidence

+ 1 MÈTRE
Prévision pessimiste de l’augmentation du niveau de la mer pour 2100. La dilatation des océans qui se réchauffent et la fonte des glaces polaires bouleverseraient considérablement notre installation au bord de l’eau. Ce phénomène déclenche déjà la migration de premiers réfugiés climatiques sur les côtes pacifiques. Le glissement du trait de côte vers les terres rendrait certains systèmes de protection actuels inefficaces face aux risques amplifiés d’inondation ou de submersion. Le désastre de l’ouragan Katrina qui a fracturé les digues de la Nouvelle-Orléans est un exemple de la vulnérabilité de systèmes présumés inébranlables.

Extrait du lexique alternatif : L’eau en toutes lettres, Y. Gourvil, l’Architecture d’Aujourd’hui n° 406

Lauréat de la bourse HORS LES MURS de l’Institut Français
RÉSIDENCES :
Hambourg, du 16 juillet au 13 août 2014
Lisbonne, du 13 août au 17 septembre 2014